La mélodie des grillons emplissait l'air, rappelant les chaudes fins d'après midi d'été. Le ciel était encore clair, bien que le soleil était descendu. Les petites bêtes à plumes paillaient et jouaient dans les branches feuillues des arbres. Un grand champ s'étendait à perte de vue, et sa couleur verte resplendissait sous les derniers rayons de l'astre du jour. Le paysage paraissait serein, calme, comme si plus aucun danger ne pesait sur l'air. Et pourtant, cette tranquillité ne dura pas. Le petit couinement aigu d'une bestiole s'éleva au dessus des hautes herbes qui se scindèrent en deux, laissant avancer le robuste d’un chat. Celui-ci tenait fièrement dans sa gueule le petit campagnol qu'il venait d'achever. Son regard ambre profond et envoûtant brillait. Il était si gracieux dans sa démarche que le moindre pas qu'il faisait restait silencieux, comme si il était porté par un vent léger et qu'il n'était qu'une âme. Il était majestueux, avec son port de tête droit et ses longues moustaches qui mettaient en valeur le petit grain de beauté qu'il avait au dessus de la lèvre. Il progressa encore un petit peu, avant de se retrouver au pied d'un énorme frêne. Sa silhouette immobile se dessinait sur le sol, procurant une grande étendue d'ombre. Le joli matou, qui ne s'appelait autre que Fléau des Souffrances, palpa le sol de ses pattes avant de s'y installer, en boule, sa longue et épaisse queue délicatement entourée autour de son corps musculeux. Il lécha tout d'abord la peau de sa proie, puis y plongea avec délice ses longues dents. On pouvait distinguer, du fond de sa gorge, un petit ronron qui témoignait du plaisir qu’il éprouvait à ce moment même. Parfois même, il fermait les paupières, afin de se concentrer sur les frottements d'ailes des petits insectes noirs qui rythmé les saisons chaudes. Il aurait aimé que ce moment soit éternel. Après avoir terminé son copieux repas, il creusa un petit au trou au pied du tronc, y déposa les restes de l'animal mort, puis les recouvra. Il sentit en lui une profonde envie de somnoler, ce qu'il ne tarda pas de faire.

Il sombra dans un sommeil tout d'abord léger. Il pouvait encore entendre les sons extérieurs et reconnaissaient chacun d'eux. Puis, petit à petit, il finit par se sentir bercer, comme un chaton au près du ventre de sa mère, qui écoute avec apaisement les ronronnements de celle-ci.

Il ouvrit les yeux. Fléau leva la tête, regarda autour de lui. Personne. Il comprit alors qu’il avait juste fait une sieste. Une immense nostalgie se fit ressentir. Il soupira tellement fort qu’il aurait même put réveiller un mort. Au dessus de lui, sur une branche du frêne, deux bêtes à plumes se chamaillaient, faisant un boucan pas possible. Il grogna, puis leva les yeux au ciel. La toile s'était vraiment assombrie, et le soleil était à présent caché derrière les montagnes. Une première étoile, d'ailleurs, avait apparut. Mais il restait suffisamment de lumière pour qu'il puisse détailler les environs. Il se rassit, et entreprit de faire sa toilette, en commençant par lisser les poils de son poitrail, oubliant un instant de tenir ses sens en alerte, au cas où un éventuel individu ou un prédateur ferait irruption. Mais il était sortit pour chasser et non pour rester pénard. Il devait très vite aller attraper une proie puisque sinon si jamais il rentrerait au camp la gueule vide, il n’aurait pas pensé au clan en premier alors que le code du guerrier le demande.

-Et puis tan pi…songea t’il. Ce n’est pas la première fois que je ne le respecterais pas et ce ne sera pas aujourd’hui que je le respecterais.

Un petit sourire ce dessina sur ces lèvres avant de ce lever. Il avait les muscles tout engourdis. Il réfléchit un petit moment avant de trouver un petit endroit assez calme pour pouvoir chasser.
Il ne tarda pas à ce mettre en route. Il passa même de la marche à la course. Il ne devait pas traîner. Pourtant, aucunes ’odeur de chat ou autre prédateurs imprégnait les environs. Il souffla, persuadé d'avoir sa chance de chasser tranquillement lorsque la silhouette d'une féline, à quelques queues de lui, lui fit hérisser l'échine. * Une guerrière d’un clan !* Il se plaqua et bondit dans le buisson le plus proche, un roncier. Il grimaça lorsque les épines des branches de celui-ci s'enfoncèrent dans sa robe blanche et roux pâle. Il attendit un instant. Un léger vent s'était levé depuis peu, et le fond de l’ai devenait humide. Il observa un instant la chatte. Elle était couchée dans un endroit à l’ombre et lorsque elle sentit ma présence se leva et ce mit aussitôt à guetter sous les pierres pour trouver la traces de moindre gibier. Il sortit des buissons d’un bond majestueux.

- Huh... Bonjour Fléau des Souffrances. Belle journée, n'est-ce-pas.Demanda t-elle à Fléau.


Un sourire se dessina aussitôt sur ces lèvres laissant dévoiler ces longs crocs aiguisés. Il ricana en peu avant de s’asseoir et d’entreprendre sa toilette pour ôter les épines qui étaient restées incrustées dans sa fourrure.

-Bonjour Ellipse. Oui c’est une très belle journée aujourd’hui. Toi aussi tu ne chassais pas, tu restais assises à l’ombre ? Ne t’inquiète pas je faisais la même chose que toi. Si tu veux on peut chasser ensemble cela ira sûrement plus vite, non ?demanda t-il en faisant un sourire en peu forcé.

Il fouetta l’air de sa queue et acheva sa toilette en attendant la réponse de la féline.

Ces prunelles bleues donnaient un air froid et allaient en harmonie avec la couleur bleutée du ciel. Le soleil avait décliné depuis un bon moment depuis qu’il était sortit du camp. Elle n’avait pas la même caricature que Fléau bien au contraire, elle était plus petite mais aussi plus gracieuse. Elle était fine et semblait être agile et rapide.

-Oui, c'est une bonne idée. En plus il existe des tas de techniques intéressantes en binôme. Répondit-elle

Soudain un bruissement de feuilles vint briser le silence qui commençait à peser lourd dans l’atmosphère reposant. Elle aussi venait sûrement de l’entendre, car elle tourna la tête et fixait l’arbre. Perché sur une branche assez haute, ce tenait deux pies. Des espèces d’oiseaux noirs et blancs. Des volatiles à la chaire tendres et juteuse d’après lui mais aussi voleurs. Oui voleur. Car quand ils aperçoivent un objet brillant, ils ne tardent pas à le voler et voilà qu’en peu de temps. Il se retrouve dans leur satané bec. Il lécha ces babines en les apercevant. Mais quand il pensa que ce festin ne serrait pas pour lui, il baissa la tête et s’assit. Il ne voulait pas s’embêter a allé chasser pour son clan. Même si le code du guerrier le voulait. Il n’y prêtait pas attention. La féline, elle s’agrippa sur le tronc d’arbre. On pouvait maintenant confirmer la remarque de notre minou. Elle était agile et rapide. Tellement rapide qu’elle ce trouvait déjà à quelques longueurs de queues des proies. Quand il avait proposé de chasser avec elle. Il ne venait pas tellement de le faire. Non. On pourrait même dire qu’il ne l’avait pas fait car quand il avait aperçu les deux bêtes, à la place d’aller les chasser avec Ellispe. Il c’était assit et ce contenta d’admirer le spectacle d’en bas. Elle bondit sur les deux bêtes à plumes et par coup e chance en tua une d’un coup de patte. Elle tenait l’autre par les griffes et d’un violent coup de patte et l’acheva. Ces deux proies ce trouvait maintenant sans vie et pendant dans la gueule de la guerrière. Cela faisait déjà deux proies pour le clan. Ellipse descendit de l’arbre et déposa le gibier devant Fléau.

-Désolée, Fléau des Souffrances, j'ai un peu trop l'habitude de chasser en solo... Mais bon, là, au moins, j'ai réussi mon coup. La prochaine fois je t'attendrai... Dit-elle d’une voix en peu comme si elle se sentait coupable d’avoir chassée en solo.

Cela ne le dérangeait pas. Non. Courir après les proies n’était pas quelque chose qu’il aimait tellement faire. Il préférait surtout le moment où on les achève en leur plantant les crocs dans la nuque. Le goût métallique du sang lui était un vrai délice pour lui seul et pour ces papilles. Il sourit de façon à paraître amical avant de se lever et s’étirer. Ce qu’il n’aurait pas dû faire car cela venait de montrer qu’il n’avait pas bougé d’un poil pour venir aider la minette à chasser. Il prit l’une des proies dans sa gueule et partit l’enterrer sous une pierre pour la reprendre au retour. La chaleur de la bête lui donnait envie de la déguster mais il savait très bien qu’il ne l’avait pas chassé lui-même et qu’il ne le ferait pas devant une guerrière qui respecte le code du guerrier.

-Tu sais ce n’est pas grave si tu veux on peut chasser en solo et aussi ensemble quand il le faut. Maintenant au boulot. Lança t-il d’un air peu expressif.

Il regretta aussitôt ces dernières paroles. Au boulot. Pourquoi venait-il de dire sa. Ce n’était pas dans son habitude. Peu être pour paraître plus « loyal » envers son clan. Il s’aplatit ventre à terre et mit ces sens en alerte. Il flairait l’odeur d’un mulot qui était passé par la il y a quelques heures. Il devait sûrement ne pas être bien loin. Il s’avança à pas de loup en direction de sa proie. Plus il s’avançait et plus l’odeur s’intensifiait. Il ne tarda pas à sentir les petits battements de cœur rapides et réguliers du mulot. Un petit trou était creusé sous une souche de bois. C’est peu être la qu’il ce trouve mais comment l’attraper ? Il jeta un coup d’œil dans le trou. On ne pouvait à peine distinguer le fond. Sa patte ne pourrait pas l’atteindre. Fléau décida de laisser tomber et repartit vers la chatte. Il lui fit un bref signe de queue pour le lui montrer qu’il ne pouvait pas la chasser. Ils n’avaient plus qu’à attendre qu’une proie fasse irruption.

Elle avait l’ai comme…Heureuse, contente quand il avait achevé sa phrase. Peu être pasqu’il avait été gentil et ne l’avait pas étripé sur place ? Un truc du genre sûrement. Puis, la jeune chatte s’enfonça dans un buisson de fougère. Il l’a suivit sans attendre et fit à son tour un bond dans les buissons. Il la suivait sur les talons pour pouvoir intervenir au bon moment. Une odeur nauséabonde lui sera le cœur dès la première inspiration. Elle puait et sentait vraiment…Fort. Il avait déjà sentit cette odeur auparavant mais il ne savait plus où. Il espérait juste que cette bête ne soit pas un prédateur et qu’elle serait comestible. Il s’avança encore en peu avant de pouvoir l’apercevoir. Elle était plutôt grande, fine et longue. Poilue avec de petites canines et des griffes. Pas très grand non plus. Il réfléchit un petit moment avant de se rappeler de l’espèce. Il en avait rencontré une auparavant quand il venait d’être exilé. La petite bête l’avait en peu attaqué mais il avait réussi à la tuer. Il le lui avait planté les griffes dans le dos et lui avait brisé la nuque. Seulement, il avait tout de même gardé une petite cicatrice au niveau de la patte avant droite. Mais ce n’était rien de grave. A vrai dire, il l’avait lui aussi en peu cherché… Bref. La chatte l’avait attaquée mais le temps que la bestiole sorte de son sommeil, elle l’avait déjà achevée. Pendant dans sa gueule, elle l’emmena près de matou. Comment pouvait-elle le tenir dans sa gueule ? Sa pue, c’est pas bon et sa perd tout ces poils. Enfin, c’est dégelasse… Le corps sans vie pendait laissant un filet de sang couler. Elle se retourna vers Fléau des Souffrances.

-Tu penses que c'est comestible la fouine... ou le furet ou... ça quoi ?! Demanda t-elle.

Elle ne faisait apparaître aucune expression sur son visage. Pas même l’expression de dégoût.
Il fit une grimace en observant la proie. Sa empester les environs. *Comment fait-elle pour ne pas la lâcher ? C’est vraiment…Dégoûtant…Elle va bien y prêter attention au bout d’un moment. Par contre ce ne sera pas mon festin à moi…* songea t-il en se retournant. Il ressortit des broussailles d’un bond puissant. Il voulait refaire une petite pause et ne s’y priva pas. Il se laissa tomber lourdement sur le sol au soleil. Le soleil, lui était à son zénith. C’était l’un des plus chaud moment de la journée. Il aurait aimé anéantir tous ces grillons qui ne s’arrêtent jamais mais cela prendrait trop de temps. Il espérait tout de même qu’elle aurait compris que la bête n’était pas bonne… Oh et puis tempi… Au pire, il le lui dirait…

-Ellipse ! Je voulais te prévenir que ce que tu tiens dans ta gueule n’est pas tellement comestible… C’est une belette ou une fouine un truc du genre… Lança t-il d’un air amusé.

Il aurait aimé voir la tête quelle aurait fait à ce moment la.