Coeur de Cèdre se leva. Il avait une nouvelle aprentie, Nuage Azur, qu'il trouvait désagréable et entêtée. Elle lui répondait tout le temps et l'humiliait, aussi. Il ne l'aimait pas beaucoup, mais il allait devoir s'habituer...
Il voulait en parler à Fleur de Vanille, mais elle n'était pas trop là en ce moment. Elle avait beaucoup à faire, car elle venait de renouer avec le clan, et elle devait prouver sa valeur. Coeur de Cèdre en était conscient.

Il s'étira et se renseigna auprès de son lieutenant pour avoir des nouvelles. Il n'avait aucune tâche particulière aujourd'hui.
De mauvaise humeur à cause de son aprentie -qu'il n'avait pas très envie d'entraîner aujourd'hui-, il sortit du camps en grognant. Il s'approcha de la rivière : le niveau avait baissé, à cause de la chaleur.

Le chaud soleil le poussa à se baigné. Sa fourrure rayé se colla à ses muscles au contact de l'eau tiède. Il nagea un petit moment avec de remonter sur la terre ferme. Il fit sa toilette. Cette baignade l'avait mis de bonne humeur. Il espérait que les choses s'arrangeraient entre lui et Nuage Azur, et qu'il parviendrais à lui faire comprendre que la vie d'une guerrière ne se résumait pas à se battre.

Coeur de Cèdre ne lui avait pas dit qu'il avait perdus son père lors d'une bataille. Il ne voulait pas qu'on le prenne en pitié. Il lui avait seulement parler de ses amis mort. Le matou rayé détestait les guerres. Il savait que sa tribu et celle du Vent ne s'entendait pas, et une guerre semblait inévitable. Il allait devoir se battre parce que son chef le lui demandait. Il allait devoir blesser des chats car un ordre lui disait de le faire.

Coeur de Cèdre avait été tenté de rejoindre les solitaire : mais la mort de son père avait doublé sa loyauté enver le clan. Il ne le quitterais pour rien au monde. Il avait une compagne, une aprentie... Une belle vie. Et il aimait sa vie, même si elle n'était pas toujours rose. Il se dit qu'il allait se promener et chasser sur le chemin du retour.

Ses pas le conduirent aux abords du chemin du tonnerre. Il fixa le terrible sentier gris. L'odeur des monstres le dégoutait. Heureusement qu'il faisait jour, sinon, le félin aurait été terrifié. Il s'approcha de la bande dûre et la tâta du bout de la patte. Il la retira aussitôt : le soleil l'avait beaucoup chauffée, et il s'était presque brûlé !

Il se dit alors qu'il valait mieux ne pas trop trainer dans les parages... Sous peine de ne peut-être pas chasser sur le chemin du retour. Sous peine de ne pas avoir de chemin du retour. Il remua les moustaches et se mit en route, lorsqu'il perçus l'odeur du clan du tonnerre. Il sourit, amusé, en découvrant la nouvelle aprentie guérisseuse qui fouillait dans les fougère.

"Coucou ! Tu es Nuage d'Abricot, n'est-ce pas ? Je suis Coeur de Cèdre. Que fais-tu dans ces herbes ?"

Coeur de Cèdre éclata de rire. Décidément, les apprenti étaient tous ignorant. La petite femelle se croyait sur son territoire ! Enfin bref, n'importe quoi. Il cligna des yeux. Elle n'avait pas l'air de plaisanter il se lécha la patte. Puis il se dit qu'il devrait peut-être, en temps que chat, lui expliquer son erreur.

"Tu n'est pas ici chez toi, nous sommes en territoire libre. L'autre chemin du tonnerre apartient à ton clan. J'ai autant le droit d'être ici que toi !"

Il lui sourit, de son super sourrir à qui presque personne ne pouvait résister. Pauvre petite. Mais que faisait Miroir du Cygne ! Imaginons que la petite l'ai attaqué ! Il aurait été dans l'obligation de se défendre, et, bien que sachant se battre, elle restait une jeune aprentie guérisseuse.
Mais il ne l'aurait pas blessée. Tout le monde pouvait se tromper, surtout les aprentis. Et Coeur de Cèdre le comprenait totalement ! Il agita les oreilles en signe d'amitié. La pauvre n'avait pas l'air de bonne humeur. Elle lui rapelait Nuage Azur. Coeur de Cèdre en avait des aprentis qui se la jouait, "moi j'suis le meilleur". Il avait envie de les taper.

Il sourit de nouveau à sa cadette, qui était bien longue à la détente.

Coeur de Cèdre ouvrit de grand yeux. L'apprentie était vraiment dérangée ! Le jeune matou soupira, consterné. Les jeunes n'étaient plus ce qu'ils étaient...
Il décida de rester calme. C'était lui le guerrier, alors si il perdait son sang-froid !
En plus de sa phrase pathétique, elle le fixai dangereusement. Hilarant. Il fallit l'envoyer chier, mais, en temps qu'adulte, il devait lui expliquer gentillement. Il avait une apprentie pire encore que Nuage d'Abricot, et il devenait bon à ce petit jeu. Il sentait qu'un jour, il serait prit de tendresse par cette garçon manquée.
Il lança à l'apprentie ennemis :

"Je ne me prend pas pour Miroir du Cygne. Ma soeur est Tache de Lumière, elle m'as parler de ton mentor. C'est un chat bien. Si elle savait que tu te comportait ainsi, elle te réprimanderais."

Il s'assit, et reprit, d'un air calme :

"Tu ne devrais peut-être pas te comporter ainsi. Et je ne te fais pas la morale ou quoi que ce soit : tout les mentors sont dans le même cas. Je ne fais qu'aider Miroir du Cygne. Je vais y aller, maintenant. J'en ai marre des apprentis que se la joue meilleur que tout le monde. J'espère que tu murira. Bonne chance."

Le beau matou s'inclina, une étincelle de malice dans les yeux. Il ne devait pas juger la petite pour ça. Elle était jeune et aurait sûrement le temps de comprendre ce qu'était la vie, la vraie. On ne pouvait pas en profiter si on écrasait tout les chats autour de nous. Ou sinon, l'ambition ou tout autre envie pouvait mener à la destruction d'une vie. Et cela, notre matou le savait bien. Il avait lui-même eu des tas d'envies, lorsqu'il n'était qu'un apprenti au service des anciens. Et il savait que c'était en écoutant son mentor - le chef du clan à l'époque - qu'il serait un grand guerrier. Son mentor avait été exigeant, mais le jeune Nuage de Cèdre avait tenu bon et était devenu un bon guerrier. Il espérait qu'il en serait ainsi pour Nuage Azur. Et il espérait qu'un jour, il pourrait la considérer comme une amie.

Mais quelque chose lui disait que cela n'arriverais jamais.