Cascade de Glace était dans le camp du Saphir. Elle venait tout juste de rentrer après avoir marqué les frontières. Elle s'était levée très tôt ce jour là. Ou plus précisément, une fois de plus, elle n'avait pas dormi de la nuit cette nuit là. Elle était épuisée. Elle rentra donc dans la tanière des guerriers dans l'espoir de peut-être réussir à fermer l'œil. Elle les garda pas très longtemps fermés. Elle entendait l'agitation au niveau de l'entrée du camp. Qu'est-ce qu'il se passait encore. Elle avait entendu un cri aigu qui l'avait réveillé en sursaut. Oh, elle était énervée. On ne pouvait pas dormir un peu en paix dans sa tanière. Elle en avait marre, ça faisait plusieurs nuits qu'elle ne fermait pas l'œil et pour une fois qu'elle s'était presque endormie on la réveillait.

Elle se roula en boule dans l'autre sens et tenta de se rendormir. Le soleil rentrait dans la tanière et réchauffait son pelage gris argent. Elle était bien. Avec un peu de chance, elle pourrait retourner dans le pays des rêves. Mais ce ne fut pas le cas.

Il y a un chaton mal en point à l'entrée du camp!!...

C'était le cri qui venait d'être poussé. Elle se leva en furie. Elle n'en pouvait plus et sortit de la tanière. Elle se retrouva sur la place centrale. Elle vit tout de suite qui était responsable de ce remue-ménage. Patte des Ténèbres, un chaton noir qui était arrivé en mauvais état un peu plus tôt. Elle se dirigea vers lui et par la même occasion vers la grotte de leur guérisseur.

C'est bon, c'est pas la peine de hurler pour dire ça. Tu rentres et tu lui dis. Y en a qui essaie de se reposer.

Elle partit en pestant. Oui, déjà qu'elle n'avait plus très bon caractère depuis la nomination d'Etoile de Cristal au poste de chef, le manque de sommeil n'arrangeait rien. Elle vit alors le chaton blessé. Elle se dirigea vers lui. Ça lui rappelait ses souvenirs. Lorsqu'elle était encore que Patte de Glace, elle avait aussi trouvé un chaton dans la forêt et l'avait ramené jusqu'à son camp. Mais Nuage de Lune avait été plus sage à voir ce qu'il se passait.

Je sais bien que tu es blessée mais tu pourrais au moins attendre un peu avant de te servir.

Elle avait dit ça d'un ton sec et froid. Ben quoi, personne ne l'avait autorisé à se servir dans la pile de gibier. Déjà que c'était de moins en moins évident de trouver des proies en cette saison. Mais elle resta tout de même là et lui demanda.

Comment tu t'appelles ?

C'était pas d'un ton très sympathique, c'était brusque. Il faut l'excuser, elle était fatiguée. Elle la regarda plus en détail. Elle allait s'en sortir. Elle avait juste un peu faim. En attendant sa réponse, elle cria à travers le camp.

Et si le guérisseur et la chef se dépêchaient un peu, ce serait pas mal ! J'ai des choses plus importantes à faire que de m'occuper d'un inconnu qui débarque dans le camp.

Elle s'en moquait si elle intimidait le chaton qui était devant elle. Tout ce qu'elle voulait c'était retourner à sa mousse et rattraper tout le sommeil perdu.

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