Réveillé par la lumière, je m'étais étirée avant de me lever. Mes membres étaient engourdis comme jamais ils ne l'avaient étés. Je n'avais pas l'habitude de dormir toute une nuit entière sans devoir me réveiller pour faire fuir quelques chats. La vie en forêt était très différente de celle que l'on menait en ville. Pas besoin d'être toujours sur ses gardes, même si je le faisais par habitude. Les proies étaient plus dures à attraper mais ratée une sourie faisait montée l'adrénaline en moi et j'arrivais toujours, au bout d'un moment, à attraper une quelconque bête. J'avais dormis à découvert, dans les champs des bipèdes. Au début, j'avais voulu passer la nuit sur le bord du chemin du tonnerre mais la circulation y était trop dense pour que je puisse m'endormir. Bref, je commença donc à faire ma toilette matinale, écoutant à moitié les chants harmonieux des oiseaux du matin. Après avoir lécher soigneusement ma fourrure, je donna un coup de langue sur ma patte droite avant de la passer sur mon oreille. Je fis de même avec l'autre patte et donc l'autre oreille. Enfin, je me releva complètement. Fermant les yeux, je pris quelques secondes pour humer l'air. Le vent ébouriffait mon pelage, rendant les minutes que j'avais passé à le rendre impeccable inutiles. Le seul point positif, c'est qu'il m'apportait divers parfums du matin. Il n'y avait rien de suspect. L'odeur de la terre fraichement retournée m'emplit les narines. Enfin, je rouvris les paupières. Là, un peu plus loin, allongé par terre, se trouvait un chat. L'habitude, sans doute, me poussa à m'élancer dans sa direction pour le chasser. L'herbe s'écartait à mon passage, mouillant tout de même ma fourrure à cause de la rosée du matin. Mais, à peine fus-je arriver près de lui qu'il bondis sur ses pattes. Je me stoppa tout de suite, avant de secouer la tête. Je n'étais plus en ville, ici les chats étaient pacifiques, il fallait que je m'y fasse. Pourtant, je ne parvenue pas à me décontracter. Le chat m'avait demander qui j'étais et ce que je faisais ici. Le plus courtois serait de lui répondre. Enfin, je pense que c'était ce qu'aurai fait n'importe quel chat ...

-Je m'appelle Mélodie Sylvestre, je suis une solitaire. Et toi ?

Je ne pris même pas la peine de détailler le chat. A quoi bon ? D'un seul coup d'œil, j'avais retenue les principales informations. C'était un chat plutôt massif, roux. Ses yeux ressemblait quelque peu au miens : Ils étaient très clairs. Le chat me souris avant de se recoucher. Moi, je me contenta de m'asseoir sur le sol. Il m'avait inviter à m'allongée sur le sol mais j'avais feintée de ne pas comprendre. Si ça se trouve, il voulait juste que je sois allongée pour me sauter dessus et me tuer. Comme d'habitude, je voyais le mal partout. Il me regarda avant de me répondre. Il se nommait Rivière de Lumières et il appartenait au clan du vent. Par contre, je ne saisi pas pourquoi il me disait qu'il était père. Mais, lorsqu'il m'informa des noms de ses deux chattons, il parvint à m'arracher un sourire. Je ne voulais pas avoir d'enfants, cette simple idées me répugnait. Pourtant, j'adorais les chatons ... Enfin, il ne fallait pas les laisser trop longtemps avec moi, ils m'agaçaient vite. Le chat me demanda comment j'allais. Le "chère" me fit tilter. Il était gentil ... Tellement que ça en devenait louche. Toujours un peu méfiante, je lui répondis en prenant un ton faussement calme :

-Très bien et toi ?

Enfaite non, je n'allais pas bien. Mais "ne jamais montrer ces faiblesses" était une règle d'or chez les chats errants en ville. C'était donc l'habitude, sans doute, qui m'avait poussé à répondre positivement. Pour le "Et toi ?", je n'avais pas penser une seconde à le vouvoyer. Pourquoi l'aurais-je fais ?