Tempête de Luciole attendait toujours de voir où se trouvait le chat qu'elle avait flairé, regardant dans tout les sens. Elle sursauta presque quand, se retournant, elle se trouva en face d'un chat roux.
Elle détailla la femelle des pattes à la tête, mais ne la reconnu pas. Elle tressaillit derechef en croisant son regard. Quelque chose en cette chatte lui intimait le silence.
La jeune guerrière était mal à l'aise. L'inconnue ne semblait pas vouloir prendre la parole, et, malgré son odorat très développé, Tempête de Luciole ne décela aucune odeur précise venant de la chatte rousse. Elle dégageait même une atmosphère malsaine. Ajoutant à cela, elle n'était pas dans son territoire, et donc, pas en sécurité.
Tempête de Luciole recula prudemment d'un pas, mine de rien, et essaya d'afficher un air qu'elle voulait serein.

"Bonjour. Je suis Tempête de Luciole." Réussit-elle a dire.

Tempête attendait patiemment que la chatte rousse se présente. Mais rien ne vint. Elle s'apprêta à lui poser la question quand elle remarqua que l'autre la regardait d'un œil zarbi, qu'elle était tendue et sur le point de lui sauter dessus.
La jeune chatte recula encore d'un pas, plus ostensiblement, cependant, et commença à se méfier sérieusement. Elle ne sortit pas ses griffes, ne connaissant pas encore les intention de la chatte, mais se raidit et plia les genoux, prête à s'ébranler si nécessaire.
Sa timidité laissa place à de la détermination, et elle éleva un peu la voix.
"Nous sommes en terrain neutre." rappela-t-elle à l'inconnue "Qui est tu?"
Elle essaya de percevoir le moindre mouvement de son adversaire, mais la chatte ne semblait pas vouloir bouger. Tempête de Luciole pouvait se méprendre. Peut être était-elle seulement égarée et mal en point. C'est vrai qu'elle affichait une mine étrange...

Cela ne disais pas vraiment à Tempête de Luciole qui était cette étrange chatte rousse... Au moins, cette dernière pouvait parler, mais sa voix fût tellement pompeuse et ses paroles tellement obscures que la guerrière en oublia la moitié après que l'inconnue les ai prononcé. Avait-elle dit son nom, ou d'où elle venait? Tempête de Luciole n'y avait pas fait attention...
Elle ne chercha pas plus loin, mais voulu quand même savoir ce que cherchait cette "ombre", pour reprendre ses mots. N'osa plus demander.
Finalement, cette chatte était peut être vraiment malade. Tempête de Luciole n'eut plus que de la pitié pour cette âme perdue, sans clan, comme le laissait deviner son odeur. Il ne lui avait pas traversé l'esprit que cet chatte put être dangereuse. Même Nuage de Diamant, son apprentie, était plus âgée.
Elle relâcha quelque peu ses muscles, mais ne se rapprocha pas quand même. Elle tenta d'être persuasive, tout en étant alcyonienne dans ses paroles.
"Je n'ai pas tout compris. Tu es perdue? Tu cherche quelqu'un peut être?"

"Je n'ai pas tout compris. Tu es perdue? Tu cherche quelqu'un peut être?"
*Pauvre âme ignorante ! Il n'y a que de l'incompréhention dans tes yeux. Je ne suis pas perdue, non. Je suis dans un monde cruel, avec une vie sans but qui ne veut pas partir. Il ne sert à rien de lutter contre la vie, car c'est un combat perdu d'avance. Je ne cherche que ma solitude...*se disait-elle. Elle ne le dit point, en revanche, à haute voix. Oui, c'est comme ça. Elle est mystérieuse, et elle ne changera pas. Elle ne changera pas... Qui sait ? Qui sait si quelqu'un ne lui ouvrira pas le coeur ? Qui sait ce qu'elle fera, à l'avenir ? Qui sait ce qu'elle deviendra ? Qu'importe la voix que vous utilisez pour lire l'avenir de la jeune chatte qui fut Fleur de Lune. Elle sera toujours voilée.

L'herbe haute des champs chatouillent les narines de la jeune chatte, d'ailleurs bien insencible aux chatouilles. Les quelques arbres qui poussent ici sont bien peu haut. Ils ont un gross tronc, mais des branches frêles par rapport au tronc. Encore une invention Bipède ! Au loin, on peut appercevoir, à travers les herbes des champs, les affreux Nid des Bipèdes !

Tempête de Luciole, agacée, perdit quelque peu son calme. Elle voyait la chatte rousse perdue dans ses pensées, et ne savait que faire. Jamais elle n'avait vu un chat aussi silencieux. Elle avait cru au début qu'elle était malade (muette, peut être!), puis l'inconnue avait enfin parlé. Et quand Tempête de Luciole pensait qu'elle avait enfin attiré on attention, elle voyait la jeune chatte repartir dans les limbes obscures de ses pensées.
N'empêche, la curiosité l'emporta sur son agacement, et elle resta quand même, scrutant la chatte rousse -oui, "la chatte rousse", comment l'appeler autrement?- et attendait qu'elle se remette à parler.
La guerrière lui avait posé une question claire, quand même! C'est absurde, elle ne peut pas ne pas avoir entendu.
Et puis, il commençait à faire chaud, et les champs n'étaient pas réputés pour leur coin d'ombre. Un vent lourd soufflait de l'ouest, mais tellement épais qu'il était impossible de le respirer. Autant de raisons qui convainquirent Tempête de Luciole à partir sans chercher plus loin. Mais en regardant une nouvelle fois la chatte qui se tenait devant elle, elle remarqua son regard totalement vide, comme s'ils n'était qu'une fenêtre. Une fenêtre qui ne cachait rien. Comme si cette chatte n'était qu'une coquille vide. Elle faillit passer outre, mais le malaise la reprit et elle ne put partir.
"Dit moi au moins ce que tu as! Ce n'est pas sans raison qu'un chat n'a pas de Clan..."
Elle regretta presque aussitôt ses paroles, mais qu'importe! Elle voulait savoir et ne se sentait pas la force de partir sans réponse.

"Dit moi au moins ce que tu as! Ce n'est pas sans raison qu'un chat n'a pas de Clan..."
Trop, c'est trop !
- Pauvre âme ignorente ! Si je ne suis dans aucun Clan, c'est parce qu'ELLE L'a tué, parcequ'ELLE m'a tué de l'interieur !
La jeune Solitaire sans nom sortit les griffes sans prévenir, et bondit sur la chatte. Sauf qu'elle n'était pas d'humeur. Elle attérit sur le dos, puis reprit son élan et bondit dans la forêt. Elle avait laissé de profondes entailles sur la fourrure désormais tachée de rouge de la chatte qui était en face d'elle, Tempête de Luciole.

Le sang de la chatte coulait de ses griffes. Elle courrait, dans une direction qui menait à un lieux connu d'elle seule. Soudain, un chat apparu devant elle. Il s'arc-bouta et feula. La jeune solitaire riait presque. Il était pitoyable, à ses yeux ! Elle continua de courir jusqu'a être devant elle, et planta ses griffesjuste dèrrière les pattes du matou. Sans plus se soucier de rien, elle enleva ses pattes et continua sa course. Elle pensait avoir planter ses griffes assez profondément.

Vif Argent chancela un instant, et, la chatte rousse désormais hors de son champs de vue, il vit la blessée. C'était Tempête de Luciole! Il ne put s'empêcher de penser qu'à peine guérie, elle était de nouveau blessée. Mais humour mis à part, elle semblait vraiment mal.
Il ne put continuer son diagnostique, car l'éclair roux qui l'avait sauvagement agressé par derrière fuyait déjà.
Il se retourna vivement pour voir ses pattes arrière. Il avait bien vu la chatte s'y agripper, mais aucune douleur ne l'élançait plus que ça. Il décida alors de s'élancer à la suite de ce vil personnage.
Dans la course, il se rendit compte que cette dernière était très jeune. Cela confia un avantage au guérisseur, qui était assez âgé pour connaître les alentours du territoire du Clan du Tonnerre. De plus, il était plus gracile que cet arsouille. Il gagna rapidement du terrain.
Tout à coup, il accéléra le mouvement et réussit à attraper la jeune chatte. Il calma tout de suite ses ardeurs en la maintenant ses pattes arrières au sol.
"Qu'as-tu fait à Tempête de Luciole!?"
Il était très énervé, mais réussit à parler sur un ton qui se voulait calme. Il n'avait pas besoin de faire les gros yeux, sa tête était constamment imposante.

Alors qu'elle courrait, un chat la plaqua au sol. Celui qu'elle avait croisé, un peu plus tôt.

"Qu'as-tu fait à Tempête de Luciole!?"

Elle essaya fr repoussser le chat qui la plaquait au sol. En vain. Mais elle savait. Elle en était consiente. Elle conaissait ce qui blessait. Et elle allait le dire. Elle allait le révéler, elle qui détestait parler de son passé. Et elle allait le faire.

"C'est à cause de ton Clan que je suis devenue ce que je suis, chat du Tonnerre !!"
feula-t-elle méchamment.

Elle profita de la stupeur que cette simple phrase a provoqué pour repousser son assaillant sans ménagement. Elle allait continuer sa course, mais se retourna.

"Si le nom de Patte de [Petite ? Je sais plus ^^'] Lionne te dit quelque chose, alors tu SAIS qui je suis !!"

Elle continua sa course, et sauta dans un arbre. là, elle se retourna et se tapis dans l'ombre, prête à bondir, prête à tuer. Elle allait mettre en route la terrible machine à tuer qu'elle était à cause d'eux. A cause d'elle. A cause de Lune Bleuté, une orgueilleuse guèrrière du Clan du Tonnerre, sa propre mère. Sa propre mère qui l'a rejetté, celle qui a tué son père. Celle qu'elle a tuer de ses propre crocs.