Me retournant en tous sens, je me sentais mal. Trop mal… Mon dos ou plutôt ma colonne vertébrale me semblait cassée. J’avais l’impression de ne pouvoir plus jamais me lever… Mal à la tête, aussi. Je vieillissais en vitesse accélérée ou quoi ? Me levant par à coups, j’arriva sur mes quatre pattes en position normale. J’utilisa une patte. Puis une autre. Puis une autre encore. Et puis la dernière. J’avais réussi à faire une foulée ! C’est bon, je n’étais pas encore sénile. Enfin mentalement, c’était encore à voir… Vous avez pas compris ? Retour en arrière. Après m’être couché avec le pressentiment d’une très mauvaise nuit, je me retrouva devin puisque j’eus raison : ma satanée mère me fis une visite nocturne. Tu parles d’une vraie nuit… Ce fut plutôt nuit blanche et je courus pendant tout mon rêve pour échapper aux crocs familiaux. Et ce matin fut comme si j’avais REELEMENT couru pendant toute la nuit. Le Clan des Etoiles a décidé selon moi de me jouer des tours… Alors qu’hier j’étais tout joyeux aujourd’hui c’est de mauvaise humeur que je sors de la tanière des guerriers. Regards rassurés de mes congénères : Instant d’Eternité le démoralisateur est de nouveau levé du pied gauche, le monde est normal, tout va bien. Il a hurlé sur un apprenti tout à l’heure qui se disputait avec un chaton, donc aujourd’hui est une bonne journée sans trop de mésaventures ! Pff... Je sortis du camp furieux *encore un bon présage, décidément !* en me dirigeant d’un pas décidé vers le Chemin du Tonnerre. Juste histoire de me décharger une dernière fois sur un Garde-frontière incapable ou sur un chaton en vadrouille avant de chasser. Et qu’est ce que je vois ? Personne, pas la moindre chose sur laquelle je pouvais passer ma colère !

- ILS M’ENERVENT !

Bon, crier dans le vide n’est pas la meilleure solution pour se calmer mais c’est déjà ça. Je me retournais déjà pour rentrer au camp hurler qu’il n’y avait personne pour garder les frontières près du Clan de l’Ombre et que je ne pouvais pas tout faire, bon sang !... Mais un bruit retint mon attention. On bougeait à la frontière… Un ennemi ? Un solitaire ? Pour le coup, je pourrais bien m’énerver… Allez… Sors, sors, petit, tu vas avoir affaire à un chat sur les nerfs…