Le soleil se levait paisiblement sur le camp, réchauffant la nature de ses dous rayons chaleureux. J'ouvris les yeux doucement et bailla pour me réveiller, m'étirant sur ma litière pour me dégourdir un peu. Je m'asseya et entrepris de faire ma toilette tout en veillant bien à ne pas réveiller les derniers guerriers. Il s'agissait sans doute des garde-frontières de nuit, ils étaient éreintés. Après un dernier coup de langue, je scruta la tannière puis sortis sur la place centrale. Les chats commencaient à s'affairer, mentors et apprentis sortaient du camp, les reines allaitaient leurs petits et les anciens chuchotaient entre eux pour ne pas réveiller leurs camarades. Un petit sourire éclaira mon visage. Il était temps pour moi de me rendre utile et qu'y avait-il de plus utile que la chasse !? Je n'étais de garde qu'en milieu d'après-midi, j'avais donc tout mon temps pour rapporter des proies pour le repas du midi.
Je sortis du camp rapidement et m'aventura dans la plaine, heureux de sentir la rosée matinale mêlée à la pluie s'accrocher à mes pattes. Un peu de frais ne me ferais aucun mal. La chasse fut bonne, je pû enterrer un lapin et deux souris lorsque je décidais de me rendre aux Hauts Plateaux. Ce n'était pas très malin puisque n'importe quels guerriers pouvaient arriver pour aller à la Pierre de Lune, et ce en petits groupes. Je m'interdis toute autre pensée puis continua mon chemin. Un oiseau attira mon instinct de chasseur et je me tapis sur le sol silencieusement tout en m'avançant vers ma proie. Malheureusement, je ne fis pas attention et mes pattes firent rouler une pierre qui avertit l'oiseau. Je vis donc mon repas s'envoler tout en pestant contre ce maudit caillou. Ce fut sans doute que qui alerta la jeune chatte qui se trouvait dans les parages puisqu'elle se mit à crier :
- M...mais ? Qu...qui est-vo...vous ?Je...je n'est p...pas peur !
Je souris en reconnaissant la voix de Larme du Papillon. En réalité, elle mentait puisque je pouvais sentir sa peur de là où j'étais, ce qui n'était pas un très bon point en cas d'arrivée d'ennemis. Je trottina pour sortir des hautes herbes afin de me mettre à sa hauteur.
- Tu es une bien piètre menteuse, Larme du Papillon. Ce n'est que moi, Fourrure de Grêle, ris-je.
Ce n'était pas méchant, de ce fait, j'espèrais qu'elle ne le prendrait pas mal. La demoiselle rousse semblait se détendre un peu.
[Désolée pour le retard cousine !! =$]