Ele était là. Seule dans la forêt. Seule avec une mère qui voulait la tuer. Seule avec une mère qui la haïssait. Seule avec une mère dont elle recherchait encore et encore cet amour maternel, quête tant déséspéré. Cette mère dont elle réclamait ne serais-ce qu'un semblant d'amour lui crachait des mots violants à la figure. On pouvait sentir ses crocs palpités, vibrant d'un désir, du désir de se planter dans ce petit coup si frêle à la chair si tendre, au sang si frais qui ne pouvait être qu'agréable à boire. Elle le sentait. Elle sentait que celle qui lui avait donner la vie voulait la tuer. Qu'elle allait la tué. Soudain, quelque chose bougea dans les buissons. Et un éclat brun en sortit. Son père. Elle jeta un regard plein d'espoir envers cet être qui, plus que l'amour d'un père, lui donnait aussi l'amour que sa mère refusait de lui donner. Cet amour, elle le lisait dans ses pupilles si expressives et pouvant être pourtant si dures ! Puis, elle réentendit les propos que les deux chats s'étaient tenus. Elle revit ce combat fatal pour son père qu'elle pouvait, lui au moins, considéré comme tel. Elle se revit plonger, les yeux en larmes, vers celle qu'aujourd'hui encore elle renit, et qu'elle renira toujours. Une chatte qu'elle voudrait oublié.
Fleur de Lune se réveilla en sursaut. La nuit était encore là, et la Lune n'avait même pas parcourut la moitié de son parcours nocturne. Elle avait beau être au sein de ce Clan depuis plusieurs lunes, elle n'avait toujours pas reprit le rythme normal. Sachant qu'elle n'arriverait pas à retrouver le sommeil, elle se leva silencieusement et lissa son long pelage roux. Elle se dirigea vers l'entrée de la tTanière des Guerriers où le disque d'argent presque complet se reflétait dans ses pupilles de glace. Elle attendit un long moment, regardant la lune finir sa montée et entamer petit à petit sa déscente. Il restait encore au moins une bonne heure avant que le soleil ne fasse à son tour son apparition dans le ciel lorsqu'elle entendit un bruit derrière elle. Elle jeta un bref coup d'oeil en arrière, avant de retourner à sa contemplation de la lune.
- Renaissance du Phénix...
Elle entendit un petit "zut" qui lui était sûrement adressé.
- Toi aussi, tu es réveillée.
Le pelage de la féline rousse était lisse et propre, comme elle se mettait toujours un point d'honneur à le faire. Un rayon de lune éclairait justement la féline, et son pelage semblait s'embraser de flammes bleutées.