Le temps était beau. Le printemps revenait au clan du vent, un magnifique soleil commençait à illuminer leur clan. Et pourtant, il n’aurait pas pu être en plus mauvaise situation. Dans ce clan, régnait la maladie. La jeune garde frontière rousse avait peur. Peur que ses chatons attrapent le mal vert ou blanc, peur qu’elle-même l’attrape. Ça lui faisait peur. Son compagnon avait déjà disparu, que ferait-elle si elle perdait un de ses enfants. Elle serait dévastée, elle le savait. C’est tout se qu’elle craignait depuis un petit bout de temps. Depuis que la maladie avait fait son apparition au sein du clan du Vent. Plus de guérisseur ni d’apprenti, comment allaient-ils faire. Ils avaient tous vraiment peur pour leur vie, la rouquine en était presque sûre.

Elle n’avait plus beaucoup de moment pour elle depuis qu’elle était reine. Entre le fait qu’elle s’occupe de ses enfants et qu’elle fasse aussi son boulot de garde frontière depuis qu’ils étaient plus grands et qu’elle n’avait plus à toujours les surveiller, elle avait un emploi du temps plutôt bien chargé. Leur clan aurait été en bonne forme, elle aurait passé toutes ses journées à la pouponnière avec ses chatons, mais ce n’était pas le cas, toute aide était la bienvenue dans l’état actuel des choses.

Elle était ce matin là dans la pouponnière à faire une petite pause. Elle venait de se réveiller et se disait qu’elle pouvait bien attendre un peu avant de faire quelque chose. Après tout, elle aurait très bien pu également ne rien faire même si elle n’en avait pas envie vu la situation de son clan. Elle regardait ses enfants. Des magnifiques petits. Elle en était fière. Si seulement leur père avait pu être là pour s’en occuper aussi.

« Occupée ? » Une voix venait de l’interpeler. La jeune reine se retourna et vit sa chef Etoile du Phénix qui venait dans sa direction. En un moment pareil, elle n’aurait pour rien au monde voulu être à sa place. Ça devait être si dur pour elle de tout gérer. Elle se retourna complètement et lui sourit. Elles n’étaient pas des meilleures amies mais le plus souvent la chatte au pelage flamboyant s’entendait plutôt bien avec sa jeune chef. « Pas pour l’instant, je profitais des premiers rayons de soleil avec mes chatons. » Elle marqua une courte pause. Peut-être voulait-elle lui faire faire quelque chose de précis ? « Tu as besoin de moi pour quelque chose ? Parce que sinon, j’avais l’intension de partir vérifier nos frontières et le territoire un peu plus tard. » Après tout, elle n’était pas à quelques minutes près pour ça. Elle n’avait jamais eu à le faire à la première minute.