Midi, il faisait chaud à en faire cramer les poils. Patte d'Aubépine se plaignait d'entendre et de sentir les siens roussirent. Mais évidemment, comme tous chatons, elle exagérait. Elle était là, étalée devant la pouponnière, à ne rien faire. Ceci dit, c'était rare que la petite chatte ne fasse rien. Cette chaleur soudaine fit son apparition après la pluie du matin. Le proverbe se confirmait, après la pluie, le beau temps. La chatonne ne savait quoi faire. La plupart des chatons restaient dans la pouponnière tant il faisait chaud, les apprentis , eux, étaient partis avec leurs mentor, et vice-versa. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était attendre...

Tellement Patte d'Aubépine se morfondait à cause de ce sale beau temps, elle n'avait pas prêter attention aux petits bruits venant des buissons à côté d'elle. Quelques cigales émettaient des crissements, les gouttes d'eau de la pluie récente tombaient en faisant des "plocs" en rythme et un oiseau, un peu plus loin dans un arbre, sifflotait gaiement. Qu'il était crétin cet oiseau, il n'y avait aucune raison à être heureux.. Mais tous ces sons créaient une jolie mélodie. Patte d'Aubépine, appréciant cette petite musique, se mit en position assise et basculait sa tête de gauche à droite en rythme. Et ensuite, sa queue ajouta un nouveau son. Toujours dans le tempo, elle tapait sa queue au sol, et la faisait glisser de l'autre côté. "Criicriii, ploc ploc, tchip tchip, poum shhhhhh ..." La journée commençait enfin à être amusante. La chatonne souria, tout en continuant de se balancer de gauche à droite.

Patte de Lapilli s'était levée de bonne heure, elle voyait tous les apprentis partir à la chasse, de sa place dans la pouponnière, elle les enviaient eux au moins avaient le droit de sortir du camp, les chatons comme elle restaient à la pouponnière. Le temps était quand même maussade, ça ne mettait pas de bonne humeur dès le matin. La chatonne sorti quand même pour prendre l'air et épier ses congénères, oui c'était une commère, chaque ragot était pour ses oreilles. Rien d'intéressant aujourd'hui, les anciens qui se plaignaient toujours, bouton d'or qui réprimandait son apprentie parce qu'elle s'était trompée de plante pour soigner un malade, Etoile de glace qui dormait encore avec sa compagne, rien de bien folichon. Elle allait rentrer quand elle vit sa soeur Patte d'Aubépine devant l'entrée de la pouponnière, elle était dans ses pensées, et cela réjouit Patte de Lapilli qui allait pouvoir rigoler au moins une fois dans cette journée qui démarrait très mal. Elle se cacha derrière l'édifice et s'appuya le moins possible sur ses pattes, quand elle arriva à hauteur de sa soeur à quelques longueur de queue de souris, elle pris appui et lui retomba dessus en pouffant,

"HAHA comme je t'ai bien eut sur ce coup là ! Tu t'y attendais pas hein ?"

Patte d'Aubépine et elle ne s'entendait que moyennement, elles avaient leurs moments de complicité comme toutes les soeurs mais elle n'étaient pas aussi proche que l'avait été Aile de coccinelle avec Nuage de Vipère avant qu'il ne succombe pendant le périple, la jeune guerrière en avait d'ailleurs beaucoup souffert et Patte de Lapilli ne supporterait pas de perdre Patte d'Aubépine, c'était la seule famille qui lui restait.

Dans son petit monde de musique, Patte d'Aubépine était drôlement bien. Limite, elle considérait l'oiseau et les criquets, qui étaient pincipalement des proies, comme ses.. amis. Dingue non ? Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'une vicieuse petite chatonne avançait silencieusement derrière elle, pour ensuite sauter et écrasé notre pauvre chatonne. Avec tout ce fracas, les criquets s'enfuirent, l'oiseau s'envola et les feuilles perdirent toute leur eau.

"HAHA comme je t'ai bien eut sur ce coup là ! Tu t'y attendais pas hein ?"

La brunette s'ébroua. Elle fut bien tentée de foudroyer du regard sa soeur mais elle ne comprendrais pas pourquoi.

" Oui, oui, je ne m'y attendais pas du tout."

Elle souria et puis fit semblant de repartir vers la pouponnière. Mais ensuite, elle se retourna et fit un saut magistral, pour ensuite finir truffe à truffe avec Patte de Lapilli. Toue heureuse, Patte d'Aubépine toucha l'épaule de la chatonne.

" C'est toi le chat !

Immédiatement après, elle s'enfuit les pattes à son cou, se cacher dans un coin du camp.