Serre de Rapace rentra au camps. Renaissance du Phénix l'avait énervé à un point impossible.
Il avait faillit la bouffer.
Mais il s'était retenue et il était partit, la queue basse, sans cesser de penser à ce qu'elle lui avait dit.
Il s'était mis en tête qu'il était malade ou simplement fou.
Ou bien normal ?
Bof, aucune idée.
Il s'allongea devant la tanière des guerrier.
Il réfléchis un long moment.

Etait-il fait pour cette vie de guerrier ?
Ou bien la solitude était sa véritable place ?
Il secoua la tête. Il était un guerrier, et son père, qu'il ne connaissait pas, ne le forcerais jamais à devenir un solitaire.

Il vit alors Symphonie Céleste traverser le camps, des herbes pleins la gueule.
Il voulu l'aider, puis il se dit qu'il avait eu asser de reproches pour la journée.

Puis l'envie de savoir ce que Crocs Bleus avait vu le jour de sa naissance refit surface.
Il se dit qu'il allait aller voir la guérisseuse, pour cela mais aussi pour avoir la certitude qu'il était en forme.

Il eu soudain envie de tuer Renaissance du Phénix.
D'habitude, il aimait tout le monde, mais là, la guerrière avait été trop loin. Déjà, en voulant en savoir plus sur Blood, que Serre de Rapace détestait le plus au monde. Et en plus, sa dernière phrase...

Il secoua la tête une fois de plus. Il ne voulait plus y penser.
Il se leva et alla vers la caverne de la guérisseuse. Bonjour l'acceuil !
Il soupira.
La femelle lui beuglait dessus.
Le pire, c'était qu'elle pensait pouvoir le chasser ! Il s'imagina en train de la griffer. Mais il ne ferai jamais ça : même si la chatte lui tapait sérieusement sur les nerfs, il était loyal à son clan.
Et la blessure d'une guérisseuse serait très mal vu.

"Salut, Symphonie Céleste, moi aussi je suis trèèèès heureux de te voir. Ne vient surtout pas me faire trop de câlins, je risque d'étouffer..."

Il sourit et découvrit ses griffes.

"Je n'ai pas eu de problèmes avec les loups. C'est vraiment plus compliqué que ça..."

Serre de Rapace s'assit et patienta quelques instant. Puis la femelle se retourna vers lui et lui lança :

" Généralement, les chasseurs qui viennent ici sont mourants ou alors, ils se tordent de douleur. J'espère pour toi que c'est quelque chose de grave, j'ai du travail, moi."

Le jeune guerrier était outré. C'était ça, justement, son travail ! Il secoua la tête, habitude chez lui lorsqu'il voulait retrouver ses esprits. Qu'avait-il, au juste ? C'était à elle de le lui dire.
Ca faisait bien longtemps qu'il n'avait pas eu de consultation chez Symphonie Céleste. Peut-être que Phénix avait raison, finalement.

"Eh bien, en fait, un chat du clan m'as dit que j'était bizarre depuis quelques temps. C'est vrai que je ne me sent pas dans mon assiette. Je suis donc venus te voir pour que tu m'aides... Si tu as le temps, tu est tellemeeeeeeent débordée, à dormir à longueur de temps."

Il rigola un instant et lui lança, d'une voix mielleuse :

"Tout le monde le sais. Enfin, je ne t'ai pas vue de mes yeux, ce sont les rumeurs qui courent...
Bon, aller, j'arrête? Chacun son caractère. Tu veux bien m'aider, s'il te plait ?"

Serre de Rapace remua les moustaches.

Il comptait parler de son destin après.

Serre de Rapace était très amusé. Il trouvait la guérisseuse très chiante et mal élevée. Il secoua la tête. Comment l'aider a trouvé ce qu'il avait ?

°J'ai peut-être l'ambitionite aigüe°, pensa-t-il avec amusement.

Il repensa à la phrase de Renaissance du Phénix.
°C'est marrant, j'ai l'impression que tu te comporte bizarrement depuis un moment... Y'a un soucis ? Si ça ne va pas, on peut allé voir Symphonie Céleste. Et toi ? Meneur te plairait comme poste ?°

Après tout, peut-être était-il tout à fait normal. C'était peut-être la jeunette qui délirait.
Il s'étira et répondit :

"Je penses que... Enfin, c'est compliqué, voilà, certains membres du clan ont l'impression que je me comporte bizarrement. Peut-être est-ce le fait que je me rapproche de mon père et que j'essaye de le retrouver ?"

Il grogna. Puis il décida d'en venir au fait, de poser la question qui le tracassait... Ce pour quoi il était véritablement venus.

"Qu'est-ce que les guérisseurs ont vu le soir de ma naissance ?"

Serre de Rapace soupira et se coucha sur le flanc, découvrant son ventre blanc immaculé plein de cicatrice.
Il soupira de nouveau et lança :

"Je n'ai aucune idée de qui est mon père. Oreille de Jais, ma mère, qui tu n'as peut-être pas connus, m'as seulement dit comment il était : un grand chat brun au ventre et au poitrail crème, très beau... Enfin... Pour elle. Il a aussi les même yeux que moi."

Serre de Rapace avait les yeux perdus dans le vague. Il brillaient d'émotion. Il ne paralit pas souvent à haute voix de son père. Il était un chat très souvent dans ses pensées, à garder ses problème pour lui.
Peut-être que s'ouvrir à Symphonie Céleste allait le soulager.

"Il nous à abandonnés à la naissance. Maman ne m'as jamais dit pourquoi. Mais je penses qu'il ne voulait pas avoir de fils. Pour moi, il n'est pas mon père. Je ne veux pas penser à lui, mais je le fait tout le temps. Ca m'obsède."

Le jeune matou posa ses yeux clairs et brillant sur sa guérisseuse et et la fixa un long moment.

"Je ne le vois jamais, je le l'ai jamais vu, jamais connus. Je ne connais que son nom..."

Son nom. Un nom qui, pour Serre de Rapace, voulait tout dire. Dans les clans, les nom signifiaient le chat. Le sien, Serre de Rapace, tenait de ses griffes recourbées, comme des... serres de rapace.
Mais le nom de son père, lui, n'inspirait rien de bien sympathique...

"Blood."

Serre de Rapace hocha la tête, bien que ses griffes étaient enfoncées dans le sol. Il toisa la guérisseuse.
Une compagne ? Une compagne... Une compagne. UNE COMPAGNE !
Non mais elle se foutait de lui ? Enfin, elle ne pouvait pas savoir qu'il aimait deux filles en même temps...
Faire des patrouilles ? A chaque fois qu'il voyait la frontière des hautes pierres...
Une larme ruissela sur sa joue. Sa fourrure se hérissait.
Ses griffes déchirraient la terre. Il voulu se lever et retomba sur le sol.

"Est-ce que je peux compter sur toi ? Suis-je sûr que tu ne me trahira pas ? Que tu ne dira pas tout à tout le monde ?"

Ses yeux étaient équarquillés. Puis il compris le vrai sens de la phrase de sa camarde. Il était en train de devenir complètement fou.
Il la fixa de nouveau sans mot dire.

"Exuse-moi... Je délire... Si tu savais à quel point je le hais ! C'est de sa faute si je suis comme ça !"

Puis il se souvint que sans lui, il ne serai pas là. Sans Blood, solitaire
-certainement- sanguinaire, il n'aurais jamais vu le jour. Il n'aurais jamais rencontré Papillon d'Or ni Nuage de Ciel.
Il sourit alors à Symphonie Céleste.

"Oh, je t'adore ! Merci, t'es une super guérisseuse !"

Il se précipita vers la femelle et lui passa un grand coup de langue entre les deux oreilles. Puis il lui lécha la tête entière.

Il rigola à la pensée qu'elle devait être très en colère.

Serre de Rapace se tut et fixa la guérisseuse sans mot dire.
Agression ? Payer ? Cher ?
Bof, le chat gris et blanc s'en fichais pas mal. Il avait la joie de vivre, et ce n'était une petite guérisseuse avec un bâton ridicule qui allait lui gâcher sa journée !
Le bout de mousse imbibé de truc dégueulasse n'avait pas l'air très acceuillant...
Il décida alors de changer de sujet.

"Dit, euh, tu me parlais de compagne, tout à l'heure, mais dit moi, toi, t'as pas de petit copain ?"

Serre de Rapace recula, un petit sourire au lèvre... Ah lala, c'était bien la fille la plus folle qu'il n'avait jamais vu !
Elle le menaçait toujours avec son bâton, tandis que lui, il essayai de s'enfuir à toute jambes...
Il souriait toujours, le genre de sourrire qui dit : "gentil le toutou !"...

Il attendit la réponse, en espérant ne pas réveiller encore plus la colère de la femelle.

Serre de Rapace sentit une douleur parcourir son coeur. La pauvre ! Il aurait eu envie d'aller presser son museau contre sa fourrure, mais hélas, il n'aurait plus de museau après, car la guérisseuse ne semblai pas d'humeur très sympathique.
Il la regarda dans les yeux :

"Je vais te laisser tranquille, ne t'en fait pas. Merci beaucoup. Fait attention à toi, tu es très précieuse pour notre clan."

Il la salua d'un signe de tête avant de s'en aller. Elle l'avait comme guéri : il ne voyait plus les choses de la même façons qu'avant. Mais il était toujours peiné pour la femelle - qu'il ne trouvait pas horrible, au contraire - et se demandait si elle, elle ne soufrirait pas plus que lui.
Il espérait qu'elle ne ferais pas de bêtise. Car, comme il lui avait dit, le clan avait beaucoup besoin d'elle, et elle n'avait pas d'apprenti.

En outre, sa disparition pourrais être fatale pour le clan...